Le Royaume-Uni quittera l’Union européenne ce soir à minuit (heure de France). Le directeur du quotidien La Croix, Guillaume Goubert, estime que le départ d’un État membre qui a souvent mis en avant ses différences avec le reste de l’union risque de faire apparaître des divisions entre les pays restants qui étaient jusqu’ici moins apparentes.
« Au moment du départ, c’est plutôt un sentiment de tristesse et de vide qui prédomine. Le Royaume-Uni compliquait beaucoup la vie communautaire, mais cela n’avait pas que des inconvénients. Ses récriminations obligeaient les autres à mieux savoir ce qu’ils voulaient eux-mêmes. […] L’Union européenne perd un peu plus qu’un État membre. Les blocages venus de Londres ont été plus d’une fois un alibi commode pour justifier que la machine européenne ne fonctionne pas mieux. Le frondeur étant sorti du jeu, d’autres égoïsmes nationaux seront bien plus visibles. L’Union va donc vivre un moment de vérité. Après la longue période monopolisée par la question du Brexit, il lui faut retrouver un élan, un allant. Ne serait-ce que pour donner aux Britanniques l’envie d’en être de nouveau, un jour. » Guillaume Goubert
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