8 février 2020

On revient au début

Le rôle de la Turquie en Syrie

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a appelé lundi la Russie à « rester à l’écart » du conflit qui oppose les troupes turques à l’armée syrienne du régime de Bachar el-Assad, soutenu par la Russie. Au début du conflit syrien, en 2011, la Turquie a pris parti pour le régime de Bachar el-Assad avant de soutenir les rebelles. Elle s’est ensuite impliquée sur le territoire syrien pour combattre le groupe terroriste État islamique et les forces kurdes.


À l’origine

La Turquie et la Syrie partagent plus de 800 kilomètres de frontières (voir carte). La population des deux pays est majoritairement musulmane sunnite. La Syrie est toutefois dirigée depuis les années 1970 par la famille Assad, d’obédience alaouite, une branche de l’islam chiite. Plusieurs conflits opposent les deux pays au XXe siècle autour du territoire d’Alexandrette – cédé en 1939 à la Turquie par la France mandataire de la Syrie – et de barrages sur le fleuve Euphrate. Ils s’opposent également sur le traitement du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), considéré comme terroriste par la Turquie. Le PKK, créé en Turquie en 1978, revendique l’indépendance des territoires turcs à majorité kurde. Son dirigeant, Abdullah Öcalan, trouve refuge l’année suivante en Syrie, d’où il supervise une lutte armée contre le régime turc à partir de 1984. Menacée par une action militaire, la Syrie signe en 1988 un accord dans lequel elle s’engage à lutter contre le PKK. Les deux pays rétablissent alors des relations diplomatiques et intensifient leurs échanges économiques. Ils signent en 2004 un traité de libre-échange.

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