Annegret Kramp-Karrenbauer (AKK) a annoncé hier sa démission de la présidence de la CDU, le parti conservateur de la chancelière allemande Angela Merkel, après l’élection la semaine dernière du président du Land de Thuringe grâce à des voix de sa formation et du parti d’extrême droite AfD. Journaliste au Temps, Marc Allgöwer estime que la CDU doit entamer une remise en question.
« Le parti de Konrad Adenauer, pilier historique de la République fédérale, se lézarde de toutes parts. D’un côté, une courte majorité souhaite poursuivre la collaboration avec les formations de gauche, sociaux-démocrates en tête. Avec un risque majeur : se diluer dans un compromis mou qui a déjà réduit le SPD à l’ombre de lui-même. De l’autre, une part grandissante de la CDU veut récupérer les électeurs séduits par l’AfD. […] Désormais écartelée et privée de chef, la CDU doit effectuer un travail d’introspection au pas de charge. Il s’effectuera sans Angela Merkel. À ceux qui s’attelleront à cette redéfinition, il faut simplement souhaiter qu’ils se souviennent combien la démocratie chrétienne a été une force stabilisatrice en Allemagne depuis la fin de la guerre. Et qu’elle ne peut chanceler sans inquiéter toute l’Europe. » Marc Allgöwer
Inscrivez-vous pour poursuivre votre lecture !
Essayez gratuitement Brief.me pendant 30 jours.
Sans engagement ni carte bancaire.
Trier par :