L’Inspection générale des affaires sociales, un corps de contrôle interministériel, a publié hier un rapport dans lequel elle estime que l’offre de soins palliatifs en France est « globalement insuffisante ». Dans Libération, Judith Fischer, infirmière en soins palliatifs, estime qu’un problème de perception demeure au sujet de cet accompagnement vers la mort.
« Patient et médecin sont maintenus dans l’illusion qu’on peut encore gagner du temps sur la mort au prix de thérapeutiques agressives pour le corps et l’esprit, détériorant la qualité de vie. Faire plus, faire encore, faire à tout prix. Faire pour qui ? La fin de vie ouvre pourtant sur une autre modalité du faire. L’acte fort, responsable, est alors bien souvent de ne pas faire, de suspendre un traitement, de retenir son geste pour soutenir, accompagner, être là. […] Pourquoi les soins destinés à calmer la douleur et les symptômes inconfortables seraient-ils moins nobles que ceux qui guérissent ? Il est déplorable que pour encore un très grand nombre de médecins, l’issue fatale semble perçue comme un échec et qu’ils ne puissent se départir d’une logique curative qui les emprisonne dans des mécanismes de dénégation. » Judith Fischer
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