La justice britannique examine depuis aujourd’hui une demande d’extradition de Julian Assange vers les États-Unis, qui veulent le juger pour espionnage. Or, le fondateur de WikiLeaks n’a fait que révéler des informations d’intérêt public, affirme dans Libération le directeur général de l’ONG Reporters sans frontières, Christophe Deloire.
« À la faveur d’un certain nombre de textes de loi, comme le Patriot Act aux États-Unis, les États ont élargi le champ du secret et intensifié la répression contre ceux qui, d’une manière ou d’une autre, pénétraient dans ce champ. C’est cela qui est en jeu aujourd’hui. Il n’est évidemment pas illégitime que les États aient certains secrets. La question est la suivante : peut-on, lorsque l’intérêt public le justifie, entrer dans ce champ et diffuser des informations ? Si ce n’est pas le cas, cela devient extrêmement dangereux. Quand WikiLeaks révèle le comportement de l’armée américaine en Irak et en Afghanistan, ou des écoutes sur des chefs d’État étrangers, qui peut dire que ces informations ne sont pas d’intérêt public ? Qu’on aime Assange ou pas, sa contribution au journalisme est évidente. » Christophe Deloire
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