Quels sont les obstacles auxquels font face les jeunes des campagnes et petites villes ?
Dans un rapport remis hier au ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, la présidente de l’association d’aide à l’insertion Chemins d’avenir, Salomé Berlioux, présente les difficultés d’accès aux études supérieures auxquelles sont confrontés les jeunes des campagnes et petites villes. Selon le rapport, 10 millions de moins de 20 ans vivent en zones rurales ou dans des villes de 2 000 à 25 000 habitants. L’éloignement géographique avec les grandes villes où sont organisés les salons d’orientation ou les journées portes ouvertes des établissements d’enseignement supérieur participe au déficit de renseignements dont ils pâtissent. 42 % des jeunes de 17 à 23 ans issus des zones rurales ont le sentiment de « ne pas avoir ou avoir eu suffisamment d’informations pour s’orienter », estime le rapport. C’est 10 points de plus qu’en agglomération parisienne. Le rapport souligne aussi l’autocensure de ces jeunes qui « grandissent loin des opportunités » et pour qui la mobilité a un coût souvent difficile à assumer.
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