La Cour pénale internationale (CPI) a autorisé hier une enquête pour crimes de guerre en Afghanistan. Le secrétaire d’État américain (l’équivalent du ministre des Affaires étrangères), Mike Pompeo, a jugé qu’elle serait « illégitime » et « injustifiée » si elle visait des Américains. Sur France Inter, le journaliste Pierre Haski déplore un refus de se soumettre à la justice internationale.
« Seuls 123 États sur les 193 membres des Nations Unies reconnaissent l’autorité de la CPI. Et, parmi les absents, figurent des puissances de premier plan : les États-Unis, la Chine, la Russie, ou encore Israël et la Syrie. De plus, les mécanismes de saisine de la cour reposent beaucoup sur les États, via notamment le Conseil de sécurité et son droit de veto. Si les Américains se sentent visés en Afghanistan, avec les abus commis dans leur guerre antiterroriste, les Russes ne sont pas loin avec leurs actions en Syrie. […] Les grandes puissances ont donc un intérêt commun à tenir la CPI à distance et à la cantonner aux chefs de guerre africains, qui n’ont pas leur force de frappe diplomatique. » Pierre Haski
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