Dans une tribune publiée hier par Le Monde, plusieurs avocates s’alarmaient d’une présomption de culpabilité des personnes accusées d’agression sexuelle. Dans le même journal, plusieurs personnalités, dont des militantes féministes et des avocats, leur répondent aujourd’hui, estimant que la justice n’est pas neutre vis-à-vis des femmes victimes [€].
« Les femmes sont des milliers à témoigner de la façon dont elles sont mal reçues au commissariat, à l’hôpital ou par leur entreprise lorsqu’elles dénoncent des violences. La justice est comme la santé, la police ou le monde du travail : elle n’est pas neutre. Comme toutes ces institutions, elle est pétrie des mécanismes de domination qui existent dans la société. La réalité, c’est que des milliers de plaintes sont classées sans suite alors que les enquêtes de police ont produit le faisceau d’indices concordants qui permettait de juger leur cas. La réalité, c’est que des femmes portent plainte pour violences au sein du couple et qu’on leur parle encore de devoir conjugal dans les audiences. […] La réalité, c’est que des milliers de cas de viols sont jugés comme des agressions sexuelles au tribunal correctionnel au lieu de passer aux assises. »
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