Les organisateurs de la Marche pour le climat prévue samedi à Paris ont annoncé hier soir son annulation, mais des grèves de lycéens réclamant une action politique, qui ont lieu tous les vendredis, ont été maintenues. Dans Libération, le sociologue Yan Le Lann, qui a étudié le mouvement avec son confrère Maxime Gaborit, explique que ce mouvement de contestation s’inscrit dans une continuité politique.
« On voit souvent les marches comme une éruption spontanée, mais la mobilisation est encadrée par les associations. Elle n’est pas le pur fruit d’un choc émotionnel, d’une prise de conscience de l’urgence écologique. Il faut des dispositions pour y participer, notamment familiales. Ainsi 40 % des jeunes interrogés le 15 mars 2019 déclarent que leurs deux parents sont de gauche, 65 % qu’au moins l’un de leurs deux parents est de gauche. Le taux de dispute au sein de ces familles sur la question des modes de vie, sur les conceptions politiques, est très faible. On s’est beaucoup intéressé aux manifestations des jeunes pour le climat sous l’angle de la fracture générationnelle, mais elle est, en fait, peu présente. Le mouvement climat est moins sectorisé par génération qu’idéologiquement et socialement. » Yan Le Lann
Inscrivez-vous pour poursuivre votre lecture !
Essayez gratuitement Brief.me pendant 30 jours.
Sans engagement ni carte bancaire.
Trier par :