Spécialiste de la politique européenne et professeur à l’université Ca’ Foscari de Venise, Jan Zielonka s’inquiète dans le quotidien allemand Die Zeit du retour de l’État-nation pour faire face à l’épidémie du coronavirus, à rebours de l’histoire de l’intégration européenne.
« De Madrid à Paris, de Berlin à Varsovie, l’État-nation semble vivre une remarquable renaissance. Les frontières sont de retour et avec elles, l’égocentrisme et l’égoïsme national. Chaque gouvernement national se concentre sur son propre peuple et prétend être mieux préparé que ses voisins pour faire face à la crise. En quasiment une nuit, les capitales nationales ont recouvré leur souveraineté sur l’UE – sans demander la permission à leur propre peuple ou aux institutions à Bruxelles. Ils régissent par décret, comme s’ils étaient en guerre. […] L’éruption du coronavirus semble inverser le cours de l’histoire. C’en est fini de la mondialisation et de l’intégration européenne. Le pouvoir héroïque des États pour la survie nationale est de retour. Il semble qu’il n’y ait plus d’autre solution. » Jan Zielonka
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