La porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, a suggéré samedi d’ouvrir « le débat autour des statistiques ethniques », interdites en France, une suggestion contredite ensuite par plusieurs membres du gouvernement. Socio-démographe à l’Institut national d’études démographiques, Patrick Simon estime dans La Croix qu’il y aurait davantage de bénéfices que de risques à utiliser de telles données.
« Les responsables des ressources humaines disent qu’ils disposent d’outils pour agir sur l’égalité entre femmes et hommes ou la question du handicap, mais pas sur l’origine. À défaut d’instruments de pilotage, ils doivent se contenter d’actions de sensibilisation ou de formation. […] Il est vrai que produire de telles statistiques revient à donner plus de visibilité à la diversité ethnoraciale, mais cela mérite un réel débat de société sur les avantages et les inconvénients, débat que nous abordons très mal en France. J’entends bien les arguments sur les risques qu’il y aurait à donner trop d’importance aux caractéristiques ethniques, mais j’estime supérieur le bénéfice à en tirer : pouvoir enfin évaluer les processus de discriminations systémiques ou institutionnels qui dépassent les simples comportements racistes des individus. » Patrick Simon
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