5 septembre 2020

On revient au début

Le Liban, un pays tiraillé depuis sa création

Mustapha Adib a été désigné Premier ministre du Liban lundi par le chef de l’État, Michel Aoun. Son prédécesseur, Hassane Diab, avait démissionné le 10 août, quelques jours après une double explosion dans le port de la capitale du pays, Beyrouth, qui a fait au moins 190 morts, et des manifestations dénonçant les négligences et la corruption du gouvernement. Depuis sa création en 1920, le Liban a connu de nombreuses périodes d’instabilité, liées à la diversité confessionnelle de ses habitants et au système politique en place.


À l’origine

Le territoire qui correspond aujourd’hui au Liban a été conquis par le roi de Macédoine Alexandre le Grand, occupé par l’Empire romain d’Orient, puis par l’Empire ottoman, de 1516 à 1919. Plusieurs clans féodaux aux religions différentes y sont implantés : des chrétiens, principalement maronites, des druzes (musulmans hétérodoxes), des musulmans sunnites et chiites. À la fin de la Première Guerre mondiale, l’Empire ottoman, allié de l’Allemagne au cours du conflit, est démantelé par les États victorieux. La France et le Royaume-Uni, influents au Moyen-Orient, se partagent le territoire. La France obtient un mandat sur la Syrie, qu’elle divise en cinq entités administratives. L’une d’elles est détachée pour former une entité autonome, dans laquelle la France avait déjà noué des liens particuliers avec les chrétiens maronites. C’est la naissance de l’État du Liban, en 1920, sous mandat français. Le Liban constitue depuis le plus petit État du Proche-Orient et partage ses frontières avec la Syrie au nord et à l’est et avec Israël au sud (voir carte).

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