La chercheuse française Emmanuelle Charpentier a obtenu hier le prix Nobel de chimie, avec l’Américaine Jennifer Doudna, pour leurs travaux sur les « ciseaux moléculaires ». Le président de L’Opinion, Nicolas Beytout, estime dans un éditorial que ce prix ne doit pas être perçu comme une consécration de la recherche en France.
« Faut-il vraiment pousser un cocorico ? Emmanuelle Charpentier, la lauréate de cette année, ne travaille plus en France depuis plus d’un quart de siècle. Elle a pourtant été formée à l’excellence par notre système scolaire et universitaire. […] Et puis… rien ! Elle est partie à l’étranger compléter ses études et lancer ses travaux, cursus normal, mais sans jamais rentrer en France, blocage anormal. Notre pays est fou de ne pas tout tenter pour faire revenir des talents de cette envergure. Fou de ne pas mettre l’argent qu’il faut sur leur épanouissement, fou de limiter la rémunération des chercheurs en leur interdisant de cumuler leur paye dans le public avec un autre salaire. Emmanuelle Charpentier a levé des fonds à l’étranger, créé une entreprise et des outils dont se servent tous les grands laboratoires de recherche sur la génétique et l’agronomie. Une aventure impossible chez nous. » Nicolas Beytout
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