La guerre que le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, a déclenchée dans la région éthiopienne du Tigré devrait inciter à attribuer les prix Nobel de la paix avec davantage de recul, estime Serge Ouitano, journaliste pour le site Afrik.com.
« L’action phare d’Abiy Ahmed qui lui a fait mériter le prix Nobel de la paix reste son œuvre en faveur du retour de la paix avec le voisin érythréen. […] Mais ces actes étaient-il suffisants pour accorder à Abiy Ahmed le prix Nobel de la paix, un an seulement après son accession au pouvoir ? Il est clair qu’en 2019, au moment où il était désigné comme lauréat du prix, la question ne se posait pas. Mais aujourd’hui, au regard de la guerre que l’homme d’État a déclenchée contre le Tigré et du fait qu’il semble fermé à toute tentative de médiation, cette grande interrogation s’impose d’elle-même. […] Abiy Ahmed n’étant pas le premier prix Nobel de la paix à poser des actes de guerre ou des actes peu glorieux après sa nomination et donc à ternir l’image de la prestigieuse récompense, le comité du prix devra peut-être à l’avenir penser à accorder la distinction seulement à des personnalités qui auront fini leur carrière et dont on aura eu le temps de scruter tous les actes avec le recul nécessaire pour éviter des situations embarrassantes. » Serge Ouitano
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