La proportion de la population vivant sous le seuil de pauvreté s’est encore accrue entre 2017 et 2018, selon le dernier rapport de l’Observatoire des inégalités, un organisme privé, publié jeudi dernier. Alors que dans les années 1980, de nouvelles franges de la population jusque-là épargnées par la pauvreté sont devenues pauvres, la pauvreté est désormais surtout le fait d’une reproduction sociale.
En France, l’indicateur de la pauvreté est calculé de manière relative par rapport à l’ensemble de la population. Le seuil de pauvreté en dessous duquel les ménages sont considérés comme pauvres est fixé par l’institut national de statistiques Insee à 60 % du revenu médian, le revenu qui partage la population en deux parties égales (la moitié gagne plus, l’autre moins). Le seuil de pauvreté évolue ainsi avec le niveau des revenus au sein d’un pays. L’Observatoire des inégalités considère qu’aucun seuil « ne serait plus juste ou plus objectif qu’un autre » et préfère définir un niveau de pauvreté à 50 % du revenu médian, car il « estime qu’à 60 % on rassemble des populations trop différentes ». Les personnes sans domicile et celles vivant dans des communautés (prisons, maisons de retraite) ne sont pas intégrées dans le taux de pauvreté. Selon la dernière enquête de l’Insee, la France comptait 141 500 personnes sans domicile début 2012, dont 9 % sans-abri. Elles sont plus de 300 000 en 2020, selon la Fondation Abbé-Pierre, qui lutte contre le mal-logement.
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