La Russie est « assez clairement » responsable d’une attaque informatique de grande envergure visant de nombreuses entreprises et administrations notamment aux États-Unis, a déclaré vendredi le secrétaire d’État américain (l’équivalent du ministre des Affaires étrangères), Mike Pompeo. Un porte-parole de la présidence russe a démenti aujourd’hui toute implication. Journaliste au quotidien britannique The Guardian, Luke Harding estime que cette attaque rappelle la Guerre froide.
« Le piratage est un rappel brutal de la façon dont Vladimir Poutine et les agents du KGB autour de lui voient le monde. Ils considèrent les États-Unis comme le “protivnik glavniy” ou l’ennemi principal. Cet état d’esprit antagoniste de la Guerre froide perdure, que Trump ou Biden siège à la Maison-Blanche. Cette dernière cyberattaque fait partie de la quasi-guerre continue de Moscou contre l’Occident. C’est un conflit asymétrique, mené aux côtés de Moscou par des agents de l’ombre travaillant pour l’État. Certains sont des assassins, déployés à Salisbury et en Sibérie. D’autres sont des experts en informatique ou en chimie. Ces dernières années, le Kremlin a largement utilisé le piratage, bon marché, pouvant être réfuté et psychologiquement efficace – susceptible de provoquer la panique. » Luke Harding
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