La justice britannique a refusé hier l’extradition aux États-Unis du fondateur du site WikiLeaks, Julian Assange. La juge a justifié sa décision par le risque d’un suicide de l’activiste australien. Jean-Marc Four, directeur de l’information internationale de Radio France, regrette que cette décision n’ait pas été prise au nom de la liberté d’informer.
« La satisfaction et le soulagement sont perceptibles parmi les proches d’Assange. Pourtant il n’y a pas de quoi pavoiser pour les partisans de la transparence : l’extradition n’a pas été rejetée au nom de la défense de la liberté d’informer. C’est presque le contraire. […] La juge ne fait aucune référence à la liberté d’informer et elle estime qu’Assange ne court pas le risque d’un procès inéquitable aux États-Unis. […] Sans lui, plusieurs informations n’auraient jamais été dévoilées : des crimes de guerre américains en Afghanistan, qui ont conduit à l’ouverture d’une enquête de la Cour pénale internationale ; une énorme bavure sur des civils en Irak en 2007 ; un dispositif d’écoute de plusieurs dirigeants européens par les États-Unis, etc. Il est quand même difficile de soutenir que de telles informations ne sont pas d’intérêt public. » Jean-Marc Four
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