Le ministre singapourien de l’Intérieur, Desmond Tan, a reconnu lundi que la police avait utilisé les données de l’application de traçage anti-Covid-19 TraceTogether lancée par le gouvernement. Il a expliqué devant le Parlement qu’« en vertu du Code de procédure pénale » la police de Singapour était « habilitée à obtenir des données, y compris celles de TraceTogether ». Sur le site de l’application, il était pourtant précisé dans les conditions d’utilisation que ces données étaient anonymisées et chiffrées. Après les déclarations du ministre, ces conditions ont été modifiées. Singapour fut le premier pays au monde à lancer une application de traçage anti-Covid-19 le 20 mars. L’application est utilisée par plus de 70 % de la population, selon le gouvernement. L’ONG de défense des droits humains Human Rights Watch estimait déjà en mai que ce type d’application risquait d’« introduire des mesures de surveillance non nécessaires et disproportionnées sous des prétextes de santé publique ».
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