L’Iran a commencé un processus pour produire de l’uranium enrichi à 20 %, selon un porte-parole du gouvernement iranien cité lundi par la télévision d’État du pays. L’accord sur le nucléaire iranien signé en 2015 avec six pays, mais dont les États-Unis se sont retirés en 2018, prévoyait que l’Iran n’enrichisse pas l’uranium à plus de 3,67 % pendant 15 ans. Ce pourcentage représente la proportion d’uranium 235, celui qui peut subir la fission nucléaire libérant de l’énergie. L’uranium naturel en contient 0,7 %. Pour alimenter des centrales nucléaires produisant de l’électricité, cette proportion doit se situer entre 3 % et 5 %. L’enrichissement consiste à augmenter la proportion d’uranium 235. Le principal procédé d’enrichissement passe par l’utilisation de centrifugeuses qui rejettent l’uranium 238, le principal composant de l’uranium naturel, un peu plus lourd. Le niveau requis pour fabriquer une bombe atomique est de 90 % d’uranium 235. Si ce niveau semble éloigné des 20 % annoncés par l’Iran, « pour des raisons techniques complexes, une fois que vous êtes arrivés à 20 % il est possible d’arriver à 90 % très rapidement », expliquait en 2010 le chercheur Bruno Tertrais à Libération.
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