Le réseau social Twitter a suspendu définitivement vendredi soir le compte personnel du président des États-Unis, Donald Trump, « en raison du risque d’une nouvelle incitation à la violence » après les messages ayant déjà conduit à l’invasion du siège du Parlement américain mercredi. Divina Frau-Meigs, sociologue des médias, estime dans Ouest-France que l’initiative de Twitter et celles similaires d’autres plateformes répondent à la nécessité de préserver leur modèle.
« Je ne pense pas que l’on puisse parler de censure. C’est une entreprise avec des règles. L’un de ses clients n’a pas suivi les règles. Donc elle opère un acte commercial, avec une rupture de contrat. La vraie culpabilité des plateformes, ce n’est pas d’agir si tard contre Donald Trump. C’est de ne pas avoir mis le paquet contre la diffusion des fausses informations. […] Elles ont laissé faire car cela leur rapporte de l’argent. Mais elles ne pensaient pas aux conséquences dans la vie réelle. Désormais, on voit les fondateurs des réseaux s’exprimer, réagir, car il faut absolument sauver leur bébé. […] Ce qu’ils veulent éviter à tout prix, c’est que leurs plateformes répondent à des obligations de service public, comme c’est le cas pour la télévision. Avec un temps calculé pour le débat politique, un affichage clair de la publicité… Pour ces plateformes, ce serait de la censure. » Divina Frau-Meigs
Inscrivez-vous pour poursuivre votre lecture !
Essayez gratuitement Brief.me pendant 30 jours.
Sans engagement ni carte bancaire.
Trier par :