L’opposant russe Alexeï Navalny, en convalescence en Allemagne depuis une tentative d’empoisonnement en août, a été interpellé hier à son arrivée à Moscou, en Russie, pour avoir violé les conditions d’une peine de prison avec sursis. Le New York Times estime dans un éditorial que le président russe, Vladimir Poutine, se retrouve désormais face à un dilemme politique.
« Navalny savait qu’il serait arrêté, parce qu’il a été arrêté plusieurs fois auparavant. La répression est la seule méthode que Poutine connaisse. Mais ce dernier apprend aussi que, à l’ère des réseaux sociaux, chaque arrestation sur une accusation montée de toutes pièces ne fait qu’accroître l’audience de Navalny et amplifie ses accusations de corruption contre les dirigeants russes. […] Si Poutine décide d’emprisonner Navalny, il aura un prisonnier politique célèbre sur les bras. S’il libère Navalny, il paraîtra faible pour ses lieutenants et partisans et sera sous l’assaut constant de l’opposition dirigée par Navalny. L’option que Poutine est le moins susceptible d’envisager serait d’affronter ouvertement et équitablement Navalny dans les urnes, par exemple lors des élections législatives qui se profilent en septembre. »
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