23 janvier 2021

On revient au début

L’extrême droite aux États-Unis

L’investiture de Joe Biden à la présidence des États-Unis mercredi a fait l’objet de strictes mesures de sécurité décidées après l’invasion du Capitole, le siège du Parlement américain, le 6 janvier par des soutiens de Donald Trump et des militants d’extrême droite. Aux États-Unis, l’extrême droite, qui réunit plusieurs mouvements rejetant par exemple l’État fédéral ou promouvant la suprématie blanche, a été à l’origine de plusieurs attentats ces dernières années.


À l’origine

L’histoire de l’extrême droite aux États-Unis s’enracine dans la guerre de Sécession, qui débute en 1861, et dans le rejet de l’État fédéral. Elle oppose les États du Nord favorables à l’abolition de l’esclavage aux États du Sud confédérés, où l’esclavage est au centre de l’organisation sociale et économique. Les États du Sud, qui veulent faire sécession, affrontent ceux de l’Union, dirigée par le président américain Abraham Lincoln. La victoire de l’Union en 1865 conduit à l’abolition de l’esclavage sur tout le territoire américain. Abraham Lincoln est assassiné la même année par un militant de la cause confédérée, tandis que plusieurs milices refusant la défaite apparaissent dans les États du Sud. Des lois imposant une ségrégation raciale y sont introduites, qui perdureront jusqu’au milieu du XXe siècle. Les membres du Ku Klux Klan, l’une de ces milices, revendiquent la suprématie des personnes blanches et s’opposent de manière violente à l’application des droits des Afro-Américains, par le biais d’assassinats, de tortures, de viols ou d’attentats. À son apogée, dans les années 1920, le Ku Klux Klan comptait 4 millions de membres, selon ses dirigeants.

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