L’armée birmane, appelée Tatmadaw, a pris le pouvoir hier après avoir procédé à l’arrestation de plusieurs hauts dirigeants et de responsables du parti d’Aung San Suu Kyi, au pouvoir depuis 2016. David Scott Mathieson, analyste spécialiste de la Birmanie, estime dans le New York Times que l’armée a agi pour maintenir ses avantages, mais qu’elle risque de le regretter.
« Pendant ses cinq premières années au pouvoir, le parti d’Aung San Suu Kyi s’est essentiellement abstenu de réduire sérieusement le pouvoir de l’armée, constitutionnellement, légalement ou militairement. […] Puis est arrivée la victoire du parti aux élections de novembre et un large appui pour un second mandat. Cela a semblé bouleverser le fragile équilibre des pouvoirs en place, au moins aux yeux de la Tatmadaw, et menacer les prérogatives et les privilèges des militaires. Le coup d’État pourrait avoir été une frappe préventive contre sa perte de terrain. […] Mais la Tatmadaw risque désormais une instabilité généralisée et se trouve face au défi bien réel de se confronter à toute une nation, y compris des membres de ses propres rangs, qui a développé un goût pour la démocratie. » David Scott Mathieson
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