Des manifestations ont eu lieu hier en Algérie à l’occasion des deux ans du mouvement de contestation « Hirak », qui a conduit à la démission du président algérien Abdelaziz Bouteflika en avril 2019. À Alger, la capitale, plusieurs milliers de personnes étaient réunies. Le journaliste Makhlouf Mehenni considère dans le site d’information algérien TSA que, malgré des échecs, le « Hirak » a désormais une dimension historique.
« Si, pour la corruption généralisée sous Bouteflika, personne ne détient la preuve qu’elle sévit toujours, pour le reste, difficile de parler de changement tant la persistance des “pratiques du passé” saute aux yeux avec un champ politique et médiatique fermé et des atteintes aux libertés. […] La suspension des marches au printemps 2020 pour cause de crise sanitaire est au contraire à mettre dans la case des succès, car confirmant le caractère pacifique et civilisé montré dès le début et qui a émerveillé le monde entier. Le mouvement a aussi réussi à garder son unité, à faire face à toutes les manœuvres, aux tentatives de division, à la répression. Il a réconcilié les Algériens avec la politique. […] Que ses revendications aboutissent ou continuent à buter sur l’intransigeance du pouvoir, le Hirak s’est déjà fait sa place d’étape majeure dans l’histoire du pays. » Makhlouf Mehenni
Inscrivez-vous pour poursuivre votre lecture !
Essayez gratuitement Brief.me pendant 30 jours.
Sans engagement ni carte bancaire.
Trier par :