Le président des États-Unis, Joe Biden, a déclassifié vendredi soir un rapport de l’agence de renseignement américaine CIA estimant que le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane (surnommé MBS), avait « approuvé » l’assassinat en 2018 du journaliste saoudien Jamal Khashoggi. Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a ensuite interdit 76 Saoudiens d’entrée aux États-Unis, sans sanctionner MBS. Selon Nic Robertson, journaliste pour CNN, c’est le signe qu’il est difficile pour les États-Unis de se passer de l’Arabie saoudite.
« Biden et MBS sont liés l’un à l’autre. Se désengager coûterait cher à chacun, en particulier à MBS qui perdrait un allié prêt à défendre son royaume et une armée d’investisseurs fiables à la recherche de contrats commerciaux sans fioritures. Sans les Saoudiens, Biden ne perdrait pas seulement un moyen de pression sur l’Iran, il ouvrirait la possibilité pour un adversaire majeur comme la Chine ou la Russie de décrocher un jackpot stratégique et d’affaiblir le cœur de l’hégémonie américaine dans le Golfe. Il n’y a pas d’option bonne et facile, ce qui pourrait expliquer pourquoi Biden ne sanctionne pas le prince héritier et pourquoi ce si attendu rapport de renseignement est si avare en détails. » Nic Robertson
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