Jugé pour corruption et trafic d’influence, l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy a été condamné hier à trois ans de prison, dont un ferme, une décision dont il a fait appel. Christian Delporte, professeur d’histoire contemporaine, estime dans une interview à Libération que cette condamnation résulte d’une plus grande exigence de probité de la part de l’opinion [€].
« Il y avait toute cette idée avec Balladur ou Pasqua, que les politiques s’en tirent toujours, que lorsqu’on est corrompu, la justice ne vous rattrapera pas. Même Pasqua n’a jamais fait de prison, il est mort avant d’avoir à en faire. Ce fait a nourri la défiance de l’opinion publique. Là, coup sur coup, Balkany et Sarkozy sont condamnés. La justice prend une certaine revanche. […] L’idée qu’on peut tout faire quand on est au pouvoir est en train de dépérir. On en voit les limites pour la première fois. Je pense que c’est une façon de revaloriser la politique et de remettre un certain nombre de principes au jour. […] Il y a une exigence de transparence aujourd’hui. » Christian Delporte
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