Marieke Lucas Rijneveld, qui devait traduire en néerlandais le texte de la poétesse noire américaine Amanda Gorman lu lors de l’investiture du président Joe Biden, a renoncé vendredi en raison de critiques reprochant le choix d’une personne blanche pour traduire une autrice noire. Dans le quotidien belge De Standaard, l’autrice et traductrice belge Gaea Schoeters revient sur les difficultés posées par l’exercice de la traduction.
« C’est de la poésie avec une grande valeur symbolique, une réaction de l’Amérique noire au régime de Trump. Mais ce qui me surprend le plus, c’est que tout le monde élude la question de savoir qui en serait le meilleur traducteur. La traduction littéraire est un métier en soi. Je trouve ça souvent délicat lorsque des poètes commencent à traduire d’autres poètes. Qui a la bonne sensibilité linguistique, la bonne connaissance du genre et du contexte culturel ? […] Le fait que vous choisissiez quelqu’un qui a une meilleure perception des références culturelles en raison de son propre vécu est certainement un argument, mais j’ai un peu peur d’une approche individuelle, où seules les femmes sont autorisées à traduire des femmes, des Blancs uniquement des Blancs et des Noirs uniquement des Noirs. » Gaea Schoeters
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