10 ans après le début de la guerre en Syrie, le correspondant au Moyen-Orient du groupe public de radio allemand ARD Carsten Kühntopp critique le renoncement des Occidentaux qui ne sont pas intervenus militairement pour empêcher les massacres commis par le régime de Bachar el-Assad et ont laissé la Russie venir à sa défense.
« Jusqu’à l’entrée en guerre de la Russie en septembre 2015, il y a eu de nombreuses possibilités de venir en aide militairement aux Syriens, par des attaques ciblées du régime. Mais en fin de compte les Syriens n’ont jamais été importants pour les Occidentaux. Les États occidentaux ont ainsi pu se retrancher derrière le non russe au Conseil de sécurité de l’ONU. À ce jour, Poutine a utilisé au moins 15 fois son veto pour protéger son client Assad. On l’a constamment laissé faire plutôt que d’ignorer simplement le Conseil de sécurité de l’ONU, dans l’intérêt de millions de personnes en Syrie. Le droit international, les règles du jeu de l’ONU ne nous intéressent en Occident que lorsqu’elles vont dans notre sens. Les États-Unis ne s’en étaient pas souciés au moment de leur invasion de l’Irak en 2003. Entre le droit international et la responsabilité de protéger un peuple, il n’y a pas vraiment de dilemme. » Carsten Kühntopp
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