Quatre fédérations musulmanes, dont celle de la Grande Mosquée de Paris, ont annoncé lundi la mise en place d’une nouvelle coordination dans le but d’une « refondation de la représentation du culte musulman en France ». Elles avaient quitté la semaine dernière le bureau exécutif du Conseil français du culte musulman (CFCM), en critiquant un manque de consultation de la part de son président. Le CFCM a été créé en 2003 sous l’impulsion de Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, dans le but de représenter le culte musulman auprès des pouvoirs publics. Même si l’État est séparé des religions en France en application de la loi de 1905 (hormis en Alsace-Moselle et dans certaines collectivités d’outre-mer), le gouvernement discute avec leurs représentants de sujets liés à l’exercice du culte, tels que la construction des lieux de culte ou la nomination d’aumôniers dans les armées, les prisons et les hôpitaux. Disposant d’un statut associatif, le CFCM regroupe des fédérations et associations gestionnaires de lieux de culte souvent liées à des pays étrangers (Turquie, Algérie, Maroc). Il est contesté par de nombreux imams pour son manque de représentativité ou de légitimité.
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