Emmanuel Macron a prévu d’assister demain aux obsèques du président tchadien Idriss Déby, tué lundi lors de combats dans le nord du pays et remplacé par un conseil militaire de transition dirigé par l’un de ses fils, Mahamat Idriss Déby. Un éditorial du Monde dénonce l’hypocrisie de la France vis-à-vis de l’exercice du pouvoir d’Idriss Déby, allié dans la lutte antidjihadiste au Sahel.
« Au nom de cette fraternité des armes, les présidents français, de François Mitterrand à Emmanuel Macron, ne se sont jamais montrés très regardants vis-à-vis de cet allié pourtant encombrant sur le plan démocratique. Son exercice du pouvoir contredisait allègrement les principes affichés avec constance à l’Élysée, qui promettait des rapports apurés avec les anciennes colonies d’Afrique. Paris s’est toujours accommodé de ces contradictions, au nom de la sécurité régionale. […] Mahamat Idriss Déby, général de 37 ans, et ses 14 acolytes étoilés promettent d’organiser dans 18 mois des élections “libres et transparentes”. Comment les croire, lorsque les premières mesures consistent à dissoudre le Parlement et le gouvernement, suspendre la Constitution et fermer les frontières ? Il n’est pas sûr que la France se montre insistante pour leur rappeler leurs promesses initiales. »
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