5 juin 2021

On revient au début

Les services de renseignement et leur recours à la technologie

DR, un média danois, a affirmé dimanche dernier que l’agence de renseignement américaine NSA avait utilisé des infrastructures internet du Danemark, avec l’accord des services de renseignement du pays, pour espionner plusieurs hauts représentants suédois, norvégiens, français et allemands, dont la chancelière Angela Merkel, en 2012 et 2014. Cette dernière, ainsi qu’Emmanuel Macron, ont appelé lundi les États-Unis et le Danemark à s’expliquer sur ces allégations d’espionnage de pays alliés. Les technologies utilisées par les services de renseignement ont beaucoup évolué à partir de la seconde moitié du XXe siècle, en particulier depuis l’avènement d’Internet.


Le concept

Le renseignement est une « activité visant à acquérir et à tenir à jour la connaissance de l’ennemi ou des puissances étrangères », selon la définition du Larousse. Les services publics qui en sont chargés, tant au niveau national (sécurité intérieure) qu’au niveau international (sécurité extérieure), ont pris de l’ampleur après la Seconde Guerre mondiale et durant la guerre froide, s’appuyant sur des technologies et sur des systèmes de coopération secrets comme le réseau Echelon. « Loin de l’image d’Épinal d’un James Bond collectant ses informations confidentielles à une table de baccara, les agents du XXIe siècle recourent à des procédés de plus en plus sophistiqués pour recueillir le bon renseignement », note Hugues Moutouh, ancien haut fonctionnaire, dans le « Dictionnaire du renseignement », publié en 2018. Le développement d’Internet dans les années 1990 a révolutionné le travail de ces services. Des dérives sont apparues, comme la surveillance généralisée de la population via les réseaux téléphoniques et Internet, révélée par l’Américain Edward Snowden en 2013.

Inscrivez-vous pour poursuivre votre lecture !

Essayez gratuitement Brief.me pendant 30 jours.
Sans engagement ni carte bancaire.

J’ai déjà un compte