Le G7, qui réunit les dirigeants des sept pays parmi les plus grandes puissances économiques du monde, a appelé ce week-end la Chine à respecter les droits humains, à l’issue d’un sommet au Royaume-Uni. Chroniqueur à France Inter, Pierre Haski estime que le G7 risque d’être rejeté par les autres pays s’il prétend être le seul à promouvoir la démocratie.
« Cette instance était autrefois informelle, consacrée à la coordination entre les principales économies mondiales. Elle est en train de devenir le Directoire mondial d’un bloc démocratique, sans légitimité particulière autre que la puissance et la richesse de ses membres. […] La propagande chinoise a bien compris l’effet d’opportunité pour elle. Elle a répliqué hier en rappelant que “l’époque où les décisions mondiales étaient dictées par un petit groupe de pays est révolue depuis longtemps”. Dans le monde en développement, en Afrique ou en Asie, il sera aisé de monter les opinions contre ces anciennes puissances coloniales qui veulent dicter leur loi au monde. […] Si elle ne devait être que la cause de l’Occident, la démocratie serait réellement en danger : elle ne sera vraiment défendue, en particulier face à une Chine porteuse d’autres valeurs, que si elle devient réellement universelle ; ce que le G7 n’est pas. » Pierre Haski
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