L’abstention au premier tour des élections départementales et régionales, dimanche, a atteint 66,1 %, selon une estimation de l’institut de sondages Ipsos/Sopra Steria, un niveau record toutes élections confondues. Sur le site de débats Telos, le politologue Gérard Grunberg estime que l’affaiblissement du clivage gauche-droite contribue à cette abstention.
« Le niveau élevé de l’abstention a deux causes principales : la cannibalisation par l’élection présidentielle des autres consultations électorales et la déstructuration du système partisan. […] La déstructuration du système partisan apparue en 2017 a accéléré la progression de l’abstention, privant une grande partie des électeurs de leurs repères traditionnels avec l’affaiblissement, visible depuis le début du siècle, du clivage gauche-droite. […] Cette déstructuration du système n’a pas débouché sur sa recomposition, privant les citoyens de repères clairs pour s’orienter dans le champ politique. Du coup, les résultats de l’élection présidentielle n’ont pas permis de réorganiser la vie politique au niveau des différentes collectivités, la déconnectant ainsi des élections locales. » Gérard Grunberg
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