Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, l’organe exécutif de l’UE, a affirmé le 23 juin que la loi adoptée par le Parlement hongrois le 15 juin, qui interdit la promotion de l’homosexualité auprès des mineurs, était « discriminatoire ». La Commission européenne a sommé la Hongrie de s’expliquer sur cette loi qu’elle juge contraire aux valeurs de l’UE. Depuis l’arrivée au pouvoir du Premier ministre hongrois conservateur Viktor Orban en 2010, la Hongrie fait souvent l’objet de critiques quant à l’État de droit de la part de l’UE.
La Hongrie, pays d’Europe centrale [voir la carte] allié à l’Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale, est occupée par l’Union soviétique à l’issue du conflit en 1945 et devient un État communiste sous la tutelle de l’URSS. En 1956, un mouvement d’insurrection nationaliste et anticommuniste a lieu dans tout le pays, mais la « révolution hongroise » est sévèrement réprimée par l’armée soviétique. Une réforme économique introduite en 1968 permet à la Hongrie de libéraliser son marché, mais le pays restera sous domination de l’URSS jusqu’au début de son effondrement en 1989. Cette année-là, le Parti communiste hongrois s’autodissout et le Parlement réforme la Constitution, qui consacre alors un régime parlementaire et le multipartisme. La République de Hongrie est proclamée en octobre 1989. Le pays signe un accord d’association en 1991 avec la Communauté économique européenne – qui deviendra l’Union européenne –, puis adresse sa candidature d’adhésion à l’UE en 1994.
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