L’Australie a annoncé la semaine dernière l’annulation d’une commande de sous-marins français, l’acquisition de sous-marins américains à propulsion nucléaire et le lancement d’un partenariat militaire dans la zone indo-pacifique avec les États-Unis et le Royaume-Uni, baptisé Aukus. Le Premier ministre australien, Scott Morrison, a justifié cette décision en expliquant que la Chine avait un « programme très important de construction de sous-marins nucléaires ». La Chine affirme ses revendications territoriales dans les mers de Chine de manière plus agressive depuis les années 1980 et a considérablement renforcé ses capacités militaires depuis l’arrivée au pouvoir de Xi Jinping, en 2013.
En 1947, au sortir de la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement de la République de Chine, le Kuomintang, trace la « ligne en neuf traits » [voir la carte], aussi appelée « langue de bœuf ». Cette délimitation en pointillés couvre « 80 % à 90 % de l’ensemble des mers de Chine » sur lesquels la Chine affirme avoir la souveraineté, explique à Brief.me Laurent Amelot, chercheur associé à l’Institut Thomas-More, un centre de réflexion européen. La République populaire de Chine, créée en 1949, reprend à son compte ce tracé, mais ces revendications territoriales « tombent un peu dans l’oubli » jusque dans les années 1970, selon Laurent Amelot. En 1978, l’arrivée au pouvoir de Deng Xiaoping « provoque un véritable changement de paradigme. Durant l’époque maoïste, la Chine était refermée sur elle-même. Deng Xiaoping estime qu’il est indispensable que la Chine s’ouvre sur le monde et que le commerce se développe, en particulier par la voie maritime », souligne-t-il.
Inscrivez-vous pour poursuivre votre lecture !
Essayez gratuitement Brief.me pendant 30 jours.
Sans engagement ni carte bancaire.