9 octobre 2021

On revient au début

Les collectifs internationaux de journalistes

Depuis dimanche dernier, 150 médias de divers pays publient des enquêtes sur des paradis fiscaux dans le monde basées sur une fuite de millions de documents confidentiels surnommés « Pandora Papers ». Ces documents ont été fournis par une source anonyme au Consortium international des journalistes d’investigation. Ce type de collectif international de médias a émergé au tournant des années 2000, avant de gagner en notoriété dans les années 2010 en publiant des enquêtes au retentissement mondial.


Le concept

Des collectifs internationaux de médias, comme le Consortium international de journalistes d’investigation (ICIJ) et l’European Investigative Collaborations (EIC), ont divulgué ces dernières années de nombreuses affaires autour de questions transnationales, comme la fraude fiscale et la corruption. Ces organisations indépendantes mettent en réseau des journalistes afin de travailler de façon collaborative autour d’une même enquête. Pendant plusieurs mois, elles coordonnent des recherches basées le plus souvent sur des fuites de données informatiques massives, appelées « leaks », qui nécessitent pour les traiter d’importants moyens dont un média seul ne dispose pas forcément. Ce journalisme collaboratif a été rendu nécessaire par l’émergence d’une « société mondialisée où les entreprises, les services de police et même les criminels coopèrent à travers les frontières », expliquait la directrice adjointe de l’ICIJ Marina Walker dans Le Monde en 2016. L’impact de ces révélations est mondial, avec une parution simultanée dans tous les médias partenaires.

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