Les autorités chinoises ont multiplié ces derniers jours les déclarations rassurantes sur le sort de Peng Shuai, une joueuse de tennis qui avait temporairement disparu après avoir accusé un ancien vice-Premier ministre chinois de viol. Le chroniqueur de France Inter Pierre Haski y voit une conséquence du mouvement #MeToo.
« Ce qui est exceptionnel dans l’affaire Peng Shuai, ce n’est pas le sort de la championne chinoise, ce sont les réactions internationales. En fait, la joueuse de tennis a initialement subi le sort de tous ceux qui transgressent un tabou en Chine : ils “disparaissent” dans la machine répressive ; et, dans le meilleur des cas, réapparaissent après quelques mois, comme Jack Ma, le fondateur d’Alibaba, ou Fan Bingbing, la star de cinéma accusée de fraude fiscale, libérée contre un gros chèque et des remerciements à Xi Jinping. […] Ce que le parti n’avait pas anticipé, c’est que le crime dénoncé par Peng Shuai s’inscrit dans un mouvement mondial, #MeToo, les violences faites aux femmes. Et que si personne ne s’identifie à une star accusée de fraude ou à un milliardaire qui déplaît, tout le monde peut s’identifier à une sportive victime d’abus sexuels ; nous avons la même chose chez nous. » Pierre Haski
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