Le candidat d’extrême droite José Antonio Kast est arrivé en tête du premier tour de l’élection présidentielle organisée dimanche au Chili. Antoine Maillet, politologue à l’Université du Chili, juge dans une interview à Brief.me que la classe politique n’a pas su répondre aux demandes du grand mouvement social contre les inégalités qui a débuté il y a deux ans.
« Le mouvement social de 2019 a fait émerger des demandes très transversales, pour une plus grande place du féminisme et des revendications des peuples autochtones, contre le système de retraites et de santé, mais deux ans après, on est revenu à un jeu politique très traditionnel. L’extrême droite prospère en raison des difficultés de la classe politique à répondre à toutes ces demandes, en raison d’une insatisfaction générale. […] Les violences en marge des manifestations ont aussi inquiété beaucoup de personnes et ont amené certains à choisir José Antonio Kast, qui se présente comme le candidat de l’ordre. […] Le vote pour lui est également lié à un rejet de l’immigration, un phénomène assez récent au Chili, où plusieurs millions de personnes sont arrivées du Venezuela ou de Haïti ces dernières années. » Antoine Maillet
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