La présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, a été investie samedi candidate du parti Les Républicains à l’élection présidentielle de 2022, à l’issue d’un vote des adhérents. Dans un éditorial, Richard Werly, correspondant du quotidien suisse Le Temps à Paris, estime que la droite court un risque d’éclatement en se déportant vers l’extrême droite.
« Obsédée par les questions identitaires ressassées lors de son premier meeting par Éric Zemmour et par Marine Le Pen, la droite traditionnelle qui continue de se réclamer du général de Gaulle s’est, de fait, déportée vers l’extrême droite. Or cette radicalisation, avec tout ce qu’elle véhicule comme caricatures, remises en cause potentielles de l’État de droit ou anathèmes contre telle ou telle communauté, ne peut pas être la solution pour une formation politique appelée à gouverner. D’autant qu’elle fait courir un risque d’éclatement et de division sur ce parti aujourd’hui rassemblé. […] Le devoir moral de Valérie Pécresse est maintenant de s’assurer que dans le tumulte des colères françaises sa vision économique et sociale du pays n’embrasse pas les thèses les plus souverainistes, xénophobes et réactionnaires qui secouent aujourd’hui la République. » Richard Werly
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