L’armée russe a lancé ce matin l’invasion de l’Ukraine, à la suite de l’annonce par le président russe, Vladimir Poutine, du lancement d’une « opération militaire spéciale ». Il avait reconnu lundi l’indépendance des zones ukrainiennes séparatistes pro-russes de Donetsk et de Lougansk, dans la région du Donbass, dans l’est du pays.
Les troupes russes sont entrées ce matin en Ukraine à travers la frontière entre les deux pays située à l’est de l’Ukraine, mais aussi via la Biélorussie, au nord, et la Crimée – une région ukrainienne annexée par la Russie en 2014 – au sud. Des bombardements russes ont touché plusieurs régions ukrainiennes, visant en particulier les infrastructures militaires du pays et les grandes villes comme Kiev, la capitale. L’armée russe a annoncé avoir détruit plus de 70 installations militaires. Des combats sont en cours dans un aéroport situé à 25 kilomètres de Kiev.
Près de 70 personnes, civils et militaires ukrainiens, ont été tuées dans les bombardements et les combats à travers tout le pays, a rapporté ce midi l’AFP, s’appuyant sur des sources officielles ukrainiennes. L’armée ukrainienne a affirmé ce matin avoir tué « 50 occupants russes » dans la province de Lougansk.
Cette offensive intervient après des semaines de tensions à la frontière entre les deux pays et de négociations diplomatiques entre les représentants de la Russie, de l’Ukraine, de la France ou encore des États-Unis. Vladimir Poutine a justifié l’invasion en affirmant vouloir « démilitariser » et « dénazifier » l’Ukraine. « Nos plans ne comprennent pas l’occupation des territoires ukrainiens », a-t-il affirmé. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a déclaré aujourd’hui que des armes seraient distribuées à tous les civils voulant défendre le pays.