Quel est le degré de sûreté du parc nucléaire français ?
L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), une organisation indépendante qui agit au nom de l’État, a estimé dans son rapport annuel publié hier que la sûreté des installations nucléaires françaises s’était maintenue à un niveau « satisfaisant » en 2021. L’ASN a néanmoins pointé des « fragilités industrielles qui touchent l’ensemble des installations nucléaires » de France et a estimé que « dans les cinq ans qui viennent », le producteur d’électricité EDF devrait « questionner et justifier individuellement la capacité des réacteurs les plus anciens à poursuivre leur fonctionnement au‑delà de 50 ans, voire de 60 ans ». En plus des deux réacteurs de la centrale de Fessenheim, fermés en 2020, Emmanuel Macron avait annoncé au début de son premier mandat vouloir fermer 12 réacteurs, parmi les plus anciens, d’ici 2035. Il est revenu sur cet objectif en début d’année, déclarant souhaiter « qu’aucun réacteur en état de produire ne soit fermé à l’avenir, compte tenu de la hausse de nos besoins électriques », sauf pour des « raisons de sûreté ».
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