Le Parti travailliste australien (centre gauche) a remporté les élections législatives organisées samedi dernier dans le pays, neuf ans après avoir perdu le pouvoir au profit de la coalition libérale-nationale (centre droit). Le Parti vert a réalisé l’un des meilleurs scores de son histoire. Le changement climatique, dont les effets se font particulièrement sentir en Australie, a été un des sujets majeurs de la campagne.
L’Australie, vaste comme 14 fois la France, a un climat très varié : tropical au nord, tempéré au sud-est, désertique et semi-aride dans une grande partie du pays. Son impressionnante biodiversité lui vaut d’avoir 16 sites et zones naturels classés au patrimoine mondial de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco). Cette biodiversité est mise en danger par un nombre croissant d’événements climatiques extrêmes (canicules, feux de forêt, fortes précipitations, etc.) ces dernières années. Ceux-ci se sont « multipliés en raison du changement climatique », explique sur son site le CSIRO, un organisme gouvernemental australien pour la recherche scientifique. Depuis le début du XXe siècle, la température en Australie a augmenté en moyenne de 1,44 °C et celle à la surface des océans autour du pays s’est accrue de 1 °C, selon le CSIRO. « La récurrence des événements extrêmes a accéléré la prise de conscience environnementale dans le pays », explique à Brief.me Christopher Wright, chercheur au Sydney Environment Institute, un centre de recherches rattaché à l’Université de Sydney.
La Grande Barrière de corail, le plus grand récif corallien du monde situé dans l’océan Pacifique le long de la côte de l’État australien du Queensland, dans le nord-est du pays, subit un premier épisode de blanchissement massif début 1998. La hausse des températures de l’océan provoque un choc thermique pour les coraux, qui se manifeste par leur blanchissement. Ce phénomène peut entraîner leur dépérissement. Dans une publication du CSIRO l’année suivante, le biologiste Ove Hoegh-Guldberg estime que « des événements aussi graves que celui de 1998, le pire jamais enregistré, risquent de devenir courants d’ici 20 ans ». Il signale qu’un « réchauffement incontrôlé ne peut se produire sans la perte et la dégradation des récifs coralliens ». Or, ceux-ci forment un écosystème riche en biodiversité. Plusieurs épisodes de blanchissement massif se produiront en 2016, 2017, 2020 et 2022. Selon une étude publiée en 2020 dans la revue scientifique Proceedings of the Royal Society, la Grande Barrière de corail a perdu plus de la moitié de ses coraux depuis 1995.
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