Les fabricants américain GlobalFoundries et multinational STMicroelectronics ont annoncé lundi la construction d’une usine près de Grenoble. Elle produira des semi-conducteurs, des matériaux utilisés pour la fabrication d’ordinateurs, de smartphones ou encore de voitures. Cet investissement de 5,7 milliards d’euros fait partie d’une série d’investissements étrangers d’un total de 6,7 milliards d’euros annoncés par l’Élysée le même jour. Depuis les années 1960, la France oscille entre volonté de contrôler les investissements étrangers et désir de les attirer.
L’attractivité d’un pays désigne sa capacité à attirer des ressources provenant de l’extérieur, selon l’institut national de statistiques Insee. Elle dépend de plusieurs facteurs, comme la productivité sur le territoire, le coût du travail ou encore la stabilité politique du pays. Cette attractivité est mesurée par le flux d’investissements directs étrangers (IDE) y entrant. Un investissement étranger est un IDE lorsqu’un investisseur étranger installe une nouvelle activité ou acquiert au moins 10 % du capital d’une société déjà implantée tout en souhaitant y établir « un intérêt durable », c’est-à-dire influer sur la gestion de l’entreprise, précise l’Insee. Depuis les années 1980, les flux d’IDE augmentent dans le monde, poussés par la mondialisation. Avec 1 222 implantations ou extensions d’entreprises étrangères annoncées, la France était en 2021, et pour la troisième année d’affilée, la première destination des projets d’investisseurs étrangers en Europe, selon le baromètre annuel du cabinet d’audit et de conseil EY. Ce chiffre a plus que doublé depuis 2010.
La France adopte en décembre 1966 une loi soumettant certains IDE, portant sur des activités jugées sensibles, comme la production d’armes, à une autorisation préalable du ministère de l’Économie. La liste des secteurs concernés sera progressivement élargie. Les biotechnologies y seront par exemple intégrées en 2020, dans le contexte de la crise sanitaire. France Stratégie, un organisme d’études et de prospective qui dépend du Premier ministre, explique cette volonté de contrôle par « des préoccupations concernant les investissements en provenance d’économies moins transparentes ». Il estime également que « le fait qu’une entreprise passe sous contrôle étranger suscite des craintes de menaces sur la sécurité des États, par exemple en réduisant la diversité des fournisseurs de certains produits ou services ». L’État s’opposera ainsi en 2021 au rachat du groupe de distribution Carrefour par la société canadienne Couche-Tard au nom de la « sécurité alimentaire ».
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