La Première ministre, Élisabeth Borne, a appelé mardi sur TMC à tout faire pour « baisser nos consommations » d’énergie afin d’éviter « d’arriver à des situations où on devrait avoir des coupures ». La veille, elle avait invité les entreprises à « établir en septembre » des plans de sobriété énergétique. Ce concept est apparu dans les années 1970 et répond à des considérations économiques, stratégiques et environnementales.
L’association Négawatt, qui défend depuis sa création, en 2001, la sobriété énergétique, définit celle-ci comme une « démarche de réduction des consommations superflues » reposant sur « une hiérarchisation des besoins qui peut s’exercer au niveau individuel comme s’organiser au niveau collectif ». Ce concept diffère de celui d’« efficacité énergétique », qui consiste, selon Négawatt, à « réduire la quantité d’énergie nécessaire à la satisfaction de ces besoins », par exemple en optimisant certains processus techniques. « L’efficacité énergétique consiste à consommer mieux, la sobriété à consommer moins », résume auprès de Brief.me Bruno Villalba, professeur de sciences politiques à AgroParisTech. La notion de sobriété énergétique implique un changement de philosophie par rapport au modèle économique des Trente Glorieuses (1945-1973), période durant laquelle « les gouvernements entretiennent la promesse de l’abondance : le système industriel et commercial marche à plein, la distribution et la mobilité explosent et une grande partie de la population française accède à un niveau de confort inédit », explique Bruno Villalba.
En mars 1972, trois scientifiques de l’institut américain MIT publient « Les Limites à la croissance ». Ce texte, surnommé le « rapport Meadows », leur a été commandé deux ans plus tôt par le Club de Rome, un groupe de réflexion international réunissant notamment des scientifiques, des économistes, des hauts fonctionnaires et des industriels. Les auteurs alertent sur la finitude des ressources et sur le besoin de consommer moins : « Si les tendances actuelles de croissance de la population mondiale, de l’industrialisation, de la pollution, de la production alimentaire et de l’épuisement des ressources se poursuivent sans changement, les limites de la croissance sur cette planète seront atteintes dans les 100 prochaines années. » Lors de sa publication, le « rapport Meadows » a suscité « d’énormes désaccords », raconte Dennis Meadows, l’un des coauteurs, dans une interview au magazine Socialter en 2022. Ses détracteurs trouvaient « ses implications inacceptables, comme réduire les combustibles fossiles ou promouvoir la stabilité démographique », poursuit-il.
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