Vladimir Poutine a annoncé une mobilisation de réservistes pour qu’ils participent à l’intervention en Ukraine.
L’armée ukrainienne a lancé début septembre une importante contre-offensive dans l’est et le sud du pays.
Qu’a déclaré Vladimir Poutine ?
Le président russe, Vladimir Poutine, a annoncé ce matin une « mobilisation partielle » des Russes en âge de combattre pour qu’ils participent à l’intervention militaire en Ukraine. Cette mobilisation doit concerner 300 000 réservistes, a précisé le ministre russe de la Défense. Vladimir Poutine, qui ne participe pas à la 77e session de l’Assemblée générale des Nations unies ouverte hier aux États-Unis, a affirmé que « le but de l’Occident » était « d’affaiblir, de diviser et de détruire la Russie ». Il a aussi déclaré que la Russie se tenait prête à utiliser « tous les moyens » militaires à sa disposition, y compris l’arme nucléaire, si « l’intégrité territoriale » du pays était menacée. Le président russe a déclaré soutenir l’organisation, annoncée hier, de référendums sur le rattachement à la Russie de territoires contrôlés par l’armée russe dans le sud et l’est de l’Ukraine. À New York hier soir, Emmanuel Macron a dénoncé ces scrutins, les qualifiant de « simulacres de référendums ».
Où en est la guerre en Ukraine ?
« Alors qu’elle fait face à des revers sur les lignes de front », la Russie augmente depuis mi-septembre ses frappes contre les infrastructures civiles en Ukraine, « dans le but de saper directement le moral du peuple et du gouvernement ukrainiens », a déclaré dimanche le ministère britannique de la Défense. L’armée ukrainienne a entamé début septembre une contre-offensive dans l’est et le sud de l’Ukraine. Le 12 septembre, les troupes étaient parvenues à reprendre 6 000 km2 de territoires occupés par la Russie [voir une carte], selon le président ukrainien, Volodymyr Zelensky. La mobilisation partielle annoncée par Vladimir Poutine ne signifie pas nécessairement que la contre-offensive ukrainienne puisse être arrêtée, selon Dimitri Minic, chercheur au centre de réflexion Ifri : il a affirmé au Figaro que « la très large majorité » de ces 300 000 réservistes n’étaient « absolument pas prêts au combat, ni militairement ni psychologiquement ».
Les territoires ukrainiens occupés peuvent-ils rejoindre la Russie ?
Vladimir Poutine a défendu l’organisation, prévue entre vendredi et mardi prochain, des référendums annoncés dans plusieurs territoires ukrainiens : « Nous ne pouvons que répondre à leur désir sincère de déterminer leur propre sort. » Ces votes sont « illégaux », a dénoncé hier le haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères, Josep Borrell. Le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, reconnu par l’ONU, ne constitue un « droit à la sécession » que dans certaines situations, explique le professeur de droit public Yann Kerbrat dans la revue en ligne La Vie des idées. C’est le cas des peuples vivant dans des territoires sous occupation étrangère ou victimes d’apartheid, mais son champ d’application ne s’est « jamais étendu au point de bénéficier à toute minorité désireuse d’indépendance », précise-t-il. En 2014, des groupes armés pro-russes ont pris le pouvoir en Crimée (sud de l’Ukraine) : un référendum non reconnu par l’ONU a entériné le rattachement de cette région à la Russie.
Pour aller plus loin
Notre panorama sur l’Ukraine.
Un reportage de France 24 sur la contre-offensive ukrainienne.
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