Le président russe, Vladimir Poutine, et son homologue chinois, Xi Jinping, se sont rencontrés la semaine dernière lors d’un sommet de pays asiatiques. Le dirigeant chinois a déclaré que son pays était disposé à travailler avec la Russie pour se soutenir mutuellement sur les questions liées à leurs « intérêts fondamentaux ». Vladimir Poutine a aussi remercié Xi Jinping pour sa « position équilibrée » sur la guerre en Ukraine, même s’il a fait état de « préoccupations » de la part du dirigeant chinois à ce sujet. La Russie et la Chine ont entretenu longtemps des relations inamicales, avant de nouer une forte coopération depuis la fin de la guerre froide.
Les premiers contacts formels entre Russes et Chinois ont été établis au début du XVIIe siècle. La Russie a ensuite entamé son expansion vers l’est. En 1689, elle a conclu un traité avec la dynastie chinoise des Qing. Ce traité concédait à la Chine un territoire au nord du fleuve Amour, en contrepartie d’autres avantages pour la Russie. Au XIXe siècle, après avoir mené de nouvelles expéditions dans l’Extrême-Orient, la Russie s’est emparée de plusieurs positions au nord du fleuve Amour, rendant de fait caduc le traité de 1689. De nouveaux traités conclus dans les années 1850 et 1860 ont entériné l’annexion de vastes territoires chinois par la Russie, y compris des zones situées au sud du fleuve Amour jusqu’à Vladivostok [voir la zone rouge sur la carte]. Ces textes sont appelés les « traités inégaux » par la Chine, qui les a vécus comme une humiliation. Il faut attendre près d’un siècle, avec le début de la guerre froide, pour que l’URSS et le régime communiste de la République populaire de Chine, fondée en 1949, entament une franche coopération. Ils concluent en 1950 un traité d’amitié et d’alliance, mais cette entente sera de courte durée.
En mars 1969, les forces soviétiques et chinoises s’affrontent sur une île de la rivière Oussouri, un affluent du fleuve Amour, qui délimite la frontière entre les deux pays depuis un siècle. Ces affrontements meurtriers se répètent ponctuellement sur une période de sept mois. Ils représentent le paroxysme des tensions entre l’URSS et la République populaire de Chine qui durent depuis que, 10 ans plus tôt, le dirigeant chinois Mao Zedong a commencé à se montrer critique envers Nikita Khrouchtchev, le secrétaire général du Comité central du Parti communiste soviétique. Mao Zedong lui reprochait sa politique de déstalinisation de l’URSS entreprise dans les années 1950. Les divergences idéologiques et stratégiques qui ont par la suite émergé ont abouti à une période de dégradation de leurs relations, appelée « rupture sino-soviétique », s’étendant des années 1960 aux années 1980. C’est dans ce contexte que la Chine conteste le tracé des frontières avec l’URSS et demande la restitution de l’île disputée. Elle sera finalement rendue à la Chine en 1991.
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