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La Première ministre britannique démissionne

La Première ministre britannique, Liz Truss, a annoncé cet après-midi démissionner de ses fonctions de chef du gouvernement et de dirigeante du Parti conservateur. Elle avait été désignée le 5 septembre et devient ainsi le Premier ministre au mandat le plus court de l’histoire du Royaume-Uni. « Compte tenu de la situation, je ne peux pas accomplir le mandat pour lequel j’ai été élue », a-t-elle déclaré.

Liz Truss avait été élue par les adhérents de son parti sur la promesse d’un « plan audacieux pour réduire les impôts et faire croître notre économie », dans un contexte de forte inflation et de crise énergétique. Le 23 septembre, le ministre des Finances, Kwasi Kwarteng, a présenté un plan qui comportait d’importantes baisses d’impôts sans préciser le financement de ces mesures. Cette présentation avait provoqué une chute de la monnaie britannique.

Le gouvernement a finalement présenté ce lundi un nouveau plan budgétaire revenant sur la plupart des mesures fiscales annoncées. Deux ministres clés ont démissionné ces derniers jours : Kwasi Kwarteng, ainsi que la ministre de l’Intérieur, Suella Braverman. Cette dernière a fait part de ses « préoccupations à propos de la direction de ce gouvernement », dans une lettre publiée hier soir sur Twitter. Les débats durant la séance d’hier soir à la Chambre des communes, la chambre principale du Parlement, ont révélé des divisions au sein du Parti conservateur.

L’élection du prochain dirigeant du Parti conservateur, appelé à devenir également Premier ministre, se déroulera la semaine prochaine, a précisé Liz Truss. Le dirigeant du Parti travailliste et chef de l’opposition, Keir Starmer, a appelé à des élections générales dès « maintenant ». D’autres partis d’opposition ainsi que la Première ministre écossaise, Nicola Sturgeon, et celui du Pays de Galles, ont également appelé à des élections générales.