Le Forum économique mondial, un rassemblement organisé chaque année par la fondation du même nom, s’est tenu cette semaine à Davos, en Suisse. Dans son rapport sur les risques mondiaux pour l’année 2023, paru la semaine dernière, la fondation estime que la « guerre économique » deviendra « la norme, avec des affrontements croissants entre les puissances mondiales et l’intervention des États sur les marchés ». La mondialisation a connu une forte accélération dans la deuxième moitié du XXe siècle tout en suscitant des remises en cause.
La mondialisation, c’est-à-dire l’internationalisation des échanges, débute à la fin du XVe siècle avec les voyages des grands explorateurs, selon la plupart des historiens. Le continent américain sur lequel a accosté Christophe Colomb fournit par exemple à l’Europe des métaux précieux, du sucre ou encore du café, tandis que les Européens y envoient des céréales, des chevaux ou des esclaves. Une deuxième phase de la mondialisation survient avec la révolution industrielle, à la fin du XVIIIe siècle. Si les deux guerres mondiales affectent les échanges dans la première moitié du XXe siècle, la mondialisation connaît une nouvelle accélération dans la deuxième partie du siècle et s’accompagne d’une interconnexion financière. Aujourd’hui, « pour rester compétitives, les entreprises organisent de plus en plus leur production à l’échelle mondiale », observe sur son site l’institut européen de statistiques Eurostat, avec « un nombre croissant de fournisseurs établis dans le monde entier ». Il en découle une spécialisation de certains pays en fonction du coût du travail ou des compétences techniques dans lesquelles ils ont investi.
L’Organisation mondiale du commerce (OMC) est créée en 1995 en application de l’accord de Marrakech signé au Maroc l’année précédente. L’OMC se substitue au Gatt, un accord provisoire qui régissait le commerce mondial depuis 1947. La mission du Gatt « était d’abolir tous les obstacles aux échanges », en permettant par exemple aux États signataires de négocier une forte réduction de leurs droits de douane, écrit le diplomate Daniel Jouanneau dans un livre publié en 2003. Les accords désormais signés dans le cadre de l’OMC « s’appliqueront à tous les États », ajoute-t-il. L’organisation se dote d’un organe de règlement des différends commerciaux entre États, capable de rendre des décisions contraignantes. La valeur du commerce mondial est multipliée par plus de 80 entre 1950 et 1995 et encore par quatre entre 1995 et 2021, selon l’OMC [voir notre graphique]. Le dernier cycle de négociations de l’OMC, lancé en 2001, n’est pas mené à bien faute de consensus. Depuis, la plupart des accords commerciaux ne sont pas conclus via l’OMC, mais entre pays, à l’image du Ceta (entre l’Union européenne et le Canada).
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