Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré mardi, lors d’une visite au Mali, que la Russie allait proposer son « assistance » dans la lutte contre le terrorisme à d’autres pays du Sahel, en plus du Mali. L’influence russe en Afrique remonte à l’époque de l’URSS, mais elle s’était largement réduite au début des années 1990. Depuis une quinzaine d’années, la Russie tente de nouer des partenariats économiques et des alliances politiques avec des pays d’Afrique, mais elle leur offre surtout son assistance en matière de sécurité.
L’influence russe en Afrique se développe à partir des années 1950, sous l’impulsion du dirigeant soviétique Nikita Khrouchtchev. L’URSS cherche à se rapprocher des pays en rupture avec leur puissance coloniale. C’est le cas de la Guinée, « première expérience africaine de l’Union soviétique » après son indépendance en 1958, comme l’écrit le politologue Zaki Laïdi dans un livre de 1986. L’URSS achète à la Guinée les « produits agricoles dont la France ne veut plus » et lui accorde un prêt pour se fournir en équipement soviétique, poursuit-il. L’URSS soutient militairement des mouvements indépendantistes en Angola et au Mozambique. Elle envoie également quelques enseignants sur le continent africain et accueille des étudiants africains dans ses universités. La chute de l’Union soviétique, en 1991, provoque un fort recul de l’influence russe en Afrique.
Président de la Russie depuis 2000, Vladimir Poutine effectue sa première visite officielle en Afrique en 2005 en se rendant en Égypte. Un communiqué de la présidence russe affirme que les deux pays souhaitent accroître leur coopération et cite le domaine de « la production et du transport de pétrole et de gaz ». Ce « retour de la Russie en Afrique » s’inscrit « d’abord dans une logique de “diplomatie économique” et concerne des pays (Algérie, Libye, Angola, Namibie, Guinée…) dans lesquels l’Union soviétique avait investi d’importantes ressources » entre les années 1950 et 1980, écrit Arnaud Dubien, directeur de l’Observatoire franco-russe, un centre de réflexion, dans une note publiée en 2019. Pour accroître son poids économique en Afrique, la Russie s’appuie principalement sur ses entreprises minières et énergétiques (hydrocarbures, mais aussi nucléaire civil). À ce jour, la Russie reste cependant loin derrière le Royaume-Uni et la France en matière d’investissements en Afrique, selon la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement, un organisme de l’ONU.
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