Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a été critiqué ces derniers jours par des citoyens pour la gestion des secours après le violent séisme qui a frappé le pays le 6 février. Des élections présidentielle et législatives sont prévues en mai. Recep Tayyip Erdogan y briguera un nouveau mandat de cinq ans. En 20 ans de pouvoir, il a profondément transformé la Turquie, de son économie à son poids sur la scène internationale.
Recep Tayyip Erdogan arrive au pouvoir en Turquie à l’issue des élections législatives de novembre 2002. Le parti islamo-conservateur qu’il a créé, l’AKP, a à peine plus d’un an d’existence. La Turquie sort alors d’une décennie marquée par plusieurs crises économiques. Le PIB du pays (la production totale de biens et services) a baissé fortement à trois reprises : en 1994, en 1999 et en 2001. Les coalitions gouvernementales instables se succèdent. La décennie 1990 est également celle de violents affrontements entre l’armée turque et le PKK, une organisation politique armée kurde, qui font plusieurs dizaines de milliers de morts. L’arrivée au pouvoir d’un parti fondé sur l’islam politique inquiète d’abord les pays alliés de la Turquie, comme les États membres de l’Union européenne ou les États-Unis, mais les premières décisions du nouveau gouvernement les rassurent : il prend des mesures pour réduire le pouvoir de l’armée, accroître la liberté d’expression et abolit la peine de mort.
En janvier 2005, la Turquie change de monnaie. Une nouvelle livre turque vaut 1 million de livres turques anciennes. Ce changement montre « la stabilité et l’atmosphère de confiance en Turquie », clame Recep Tayyip Erdogan. Fléau de la Turquie des années 1990, l’inflation est désormais mieux maîtrisée. L’augmentation annuelle des prix à la consommation est contenue depuis 2004 sous les 10 % alors qu’elle était systématiquement supérieure à 50 % entre 1988 et 2001. Le changement de monnaie marque le redressement économique de la Turquie. Le pays a mis en place à partir de 2001 d’importantes réformes budgétaires et fiscales en échange d’un prêt du FMI, un organisme international chargé de venir en aide aux pays connaissant des difficultés financières. La Turquie connaît alors un net essor économique : entre 1983 et 2002, le PIB par habitant avait augmenté de 50 % ; entre 2002 et 2021, il va plus que doubler, selon les chiffres de la Banque mondiale, un organisme de financement du développement.
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